Matthieu Châteaux : Retour en grâce

EC78CHATEAUX-02 PCRAncien vainqueur des Trophées F3 et Formule Renault Classic, auteur de d’une cinquantaine de podiums dans ces catégories, dont 27 victoires, le fils aîné de Paul Châteaux s’est forgé un prénom depuis déjà quelques temps… Aussi rapide en piste qu’il est discret en dehors, il amorce en ce printemps un spectaculaire retour sur l’avant-scène de la F3, la discipline de ses débuts.

Propos recueillis par Jacques Furet – Photos Photoclassicracing.com

Echappement Classic : A votre naissance, votre père écumait déjà les pistes de rallycross. On imagine que vous en avez très tôt partagé l’ambiance…

EC78CHATEAUX-01 PCRMatthieu Châteaux : Cela a pratiquement commencé dès le berceau ! Tout petit, mes parents m’emmenaient déjà avec eux sur les circuits. J’en conserve aujourd’hui le souvenir au travers de quelques photos où je ne suis pas plus haut que trois pommes !

Et ce qui devait arriver, arriva. Agé d’à peine 19 ans, on vous retrouve déjà au volant d’une F3…

Oui, mais pour une seule course. Mon père m’avait offert ce privilège en récompense de mon passage en deuxième année d’école d’ingénieur. A partir de là, ce petit cadeau s’est renouvelé les trois années suivantes au fil de ma progression dans ma vie d’étudiant. Il m’a fallu ensuite attendre de toucher mon premier salaire pour envisager de courir pour de bon.

Avec quelle auto aviez-vous effectué ces toutes premières expériences en F3 ?

C’était la Ralt RT3 que mon père pilotait dans le Trophée F3 Classic : l’ancienne auto de l’Anglais Richard Trott (toujours présent en F3 historique, ce dernier l’utilisait dans les championnats britanniques de F3 du début des années 80, Ndlr). Ce n’était évidemment pas facile de débuter directement avec une telle monoplace. En particulier, d’être capable de manipuler correctement sa boîte à crabots, qui la rend plus délicate à piloter qu’une Formule Renault. C’est souvent la petite marche la plus difficile à franchir en passant de l’une à l’autre de ces catégories.

Vous n’aviez pas une formation de kartman ?

Non, pas en compétition pure. A ce niveau mon expérience se limitait à des endurances en 4 temps, notamment les 24 heures de l’Essec que nous disputions chaque année en compagnie d’autres élèves de l’Estaca. Et cela, avec un certain succès.

Venons-en à votre première saison complète, en Formule Renault Classic, et de ce fait, à… votre premier titre en 2009 ! Débuter réellement votre carrière de la sorte, cela a dû être une belle satisfaction ?

Bien sûr, il y avait de quoi être super content. J’avais déjà découvert ma Formule Renault précédemment, pour quelques courses en fin d’année 2007. Elle était plus facile à conduire que la F3 et cela a tout de suite bien fonctionné. Durant toute cette saison 2009, je me suis battu avec Jean-Charles Monnet. En gagnant les deux courses de Monza, cela m’avait permis de prendre un petit ascendant et de disposer de quelques jokers pour la suite.

La suite, justement, cela a consisté pour vous à renouer avec la F3, mais à temps complet cette fois…

En fait je m’étais inscrit aux premières courses de l’année sans avoir vraiment le budget pour continuer. Et je me suis retrouvé en tête du championnat ! Dès lors, c’est mon père qui m’a soutenu afin de me permettre de poursuivre la saison et de la conclure par un nouveau titre. C’était également l’occasion pour lui de mieux faire connaître notre team et de démontrer sa capacité à amener un pilote au plus haut niveau dans ce Trophée F3 Classic. Cela a été payant. Nous avons eu jusqu’à huit pilotes de F3/FR chez nous les années suivantes. (…)

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans Echappement Classic n°78 (juin 2017) en vente en kiosque ou en ligne sur hommell-magazines.com

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