Vosges Rallye Festival : made in France

talbot-lotus-sunbeam-vaucardDans le concert des grands rallyes internationaux de démonstration, la France vient de faire une entrée remarquée avec le Vosges Rallye Festival, dont la première édition a été une réussite.
Texte William Pac – Photos Robin Haaser

A Epinal et, plus tard, dans le cadre plus intimiste de La Bresse, il flottait comme un parfum d’Eifel Rallye Festival. Pour un peu, en croisant certains visages et certaines autos, on se serait cru à Daun, en Allemagne. Il n’y avait pas de hasard à cela : née de la rencontre entre Reinhard Klein, co-organisateur de l’épreuve de démonstration allemande, et Jacky Jung, qui fut aux commandes de rallyes comme l’Alsace-Vosges ou de la manche WRC en Alsace, l’épreuve vosgienne s’en inspire directement (voir notre présentation dans EC 69 et notre reportage sur l’Eifel Rallye Festival dans EC 70). D’une discussion amicale entre les deux hommes est née l’association Slowly Sideways France, branche hexagonale de l’organisation regroupant les propriétaires de voitures de rallye d’époque initiée par Reinhard Klein et qui trouve aujourd’hui sa déclinaison dans plusieurs pays européens. «Nous sommes partis d’une feuille blanche, explique Jacky Jung, président de l’antenne française. Nous étions une petite équipe de neuf personnes, plus ou moins à la retraite, sans structure permanente. Nous avons eu des appuis localement, mais la grande difficulté était de revenir dans l’organisation active. Sans les conseils des organisateurs de l’Eifel Rallye Festival et de Slowly Sideways, nous n’aurions pas atteint ce niveau de manifestation

Première difficulté : faire passer l’idée auprès des autorités. « Il s’agissait d’une épreuve nouvelle, poursuit Jacky Jung. La FFSA n’est pas du tout favorable à ce genre d’événement et a tout fait pour le rendre impossible, au niveau de la commission de sécurité en préfecture, en prétendant qu’il s’agissait d’une compétition… alors que ce n’en est pas une. En démonstration, hors de tout chrono, les gens roulent pour leur plaisir. La meilleure preuve, c’est qu’on n’a pas eu à déplorer de sorties de route, avec des spéciales qui étaient parfois piégeuses… Il n’y a pas beaucoup de rallyes qui peuvent prétendre à cela. » Pour appuyer cette première édition, les chevilles ouvrières de l’Eifel Rallye Festival avaient fait le déplacement en tant que concurrents : ainsi retrouvait-on Reinhard Klein au volant de sa MG Metro 6R4 Groupe B et Peter Schlömer, du MSC Daun, le club organisateur, sur une Talbot Sunbeam Lotus Groupe 2. Cette solidarité et cette collaboration entre organisateurs d’événements de ce type se traduisaient également par la présence de la dynamique équipe du Rallye Festival Trasmiera espagnol, occupée à retrouver les amis et à recruter pour son édition 2017…

L’esprit Slowly Sideways

Comme à l’Eifel Rallye Festival, la catégorie principale devait respecter l’esprit Slowly Sideways (que l’on peut traduire par « doucement en travers ») : des voitures originales ou des répliques proches reprenant les décorations de l’époque. Une deuxième catégorie était ouverte aux autos ne remplissant pas complètement ces critères. « Notre objectif était de faire du spectacle et de montrer les voitures de rallye d’époque, explique Jacky Jung. Ce qui a été un peu difficile à faire comprendre, c’était le concept de Slowly Sideways : il ne suffit pas d’avoir une voiture de rallye ancienne, encore faut-il qu’elle soit en conformité avec le modèle de l’époque. Les spectateurs s’identifient à leurs rêves, aux souvenirs qu’ils ont conservés, et c’est très important qu’ils puissent retrouver cela quand il s’agit d’une voiture pilotée par Timo Salonen ou Michèle Mouton à l’époque. En catégorie 2, certaines autos n’étaient pas très loin de réunir toutes les conditions, et cela a donné des idées à quelques concurrents qui envisagent de mettre leurs voitures en conformité pour l’année prochaine. »

Très international, le plateau s’étendait du début des années 60 aux années 90, de l’Austin Healey 3000 à la Peugeot 306 Maxi ![...]

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