A l’initiative de son ancien coéquipier Jacques Delaval, le « Grizzly » ressort casque et combinaison pour s’aligner au prochain Tour Auto (18-24 avril). Dans un parfait remake de leur participation à l’édition 1976, les deux hommes fêteront leurs retrouvailles à bord d’une Porsche 911 RSR Alméras ornée de stickers Christine Laure. Tout comme à l’époque.
Texte Jacques Furet
L’histoire s’amorce un matin de février sur une route égarée des Cévennes. Sous la pluie, une Porsche débarquée des années 70 se risque à quelques allers-retours, perçant la ouate d’un épais brouillard. De quoi rappeler à son conducteur ce qu’il avait vécu quarante ans plus tôt lors d’une inoubliable étape du Tour Auto 1976. Une nuit ardéchoise où son habilité à maîtriser les éléments l’avait conduit à réaliser l’un de ses plus fameux exploits.
Cramponné au volant de la belle allemande, déjà soucieux d’en affiner le moindre réglage, Guy Fréquelin redécouvre sa 911 RSR 3 litres de l’époque. Du moins sa copie conforme réinventée par les frères Alméras, comme par magie. C’est à son volant que l’ancien patron sportif de Citroën se présentera le 18 avril sous la verrière du Grand Palais, au départ du Tour Auto, version historique. Enrôlé dans cette équipée sur fond d’anniversaire par son coéquipier des seventies, Jacques Delaval, Guy Fréquelin s’apprête ainsi à ressortir son costume de pilote pour rejouer la scène. Quarante ans plus tard, le « Grizzly » a encore un Tour dans son sac !
Toujours perfectionniste
Le « Fréq » a beau avoir mis un terme à sa carrière de pilote voici déjà plus d’un quart de siècle, l’homme n’a rien perdu de ses habitudes, de sa méticulosité à se pencher sur le moindre détail. Après cette prise en main sous la pluie cévenole, rendez-vous est pris deux semaines plus tard pour une nouvelle séance d’essais, sur le circuit de Dijon Prenois, cette fois et sur piste sèche. A notre arrivée sur place, la vision de Jacques Alméras plongé sous l’imposant capot arrière de la Porsche Groupe 5 n’augure rien de bon. Le six cylindres s’est tu, tige de culbuteur grippée. Avant la panne, Guy Fréquelin a heureusement eu la possibilité d’enchaîner quelques runs rondement menés et riches en enseignements. Cette 911 RSR « replica » vaut-elle l’originale ? Etonnement, Guy éprouve quelques peines à établir un parallèle : « Quarante ans après, il est difficile de se souvenir des sensations de pilotage avec précision. Mais, à l’évidence, cela reste une voiture performante sur route, avec un bon freinage, un moteur d’une extraordinaire souplesse et une bonne adhérence. Regarde la taille des « chaussettes » à l’arrière, c’est tout de même autre chose que sur une WRC ! » (…)
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