Quintuple champion de Côte d’Ivoire, vainqueur à trois reprises du rallye du Bandama-Côte d’Ivoire : on pourrait croire que la carrière d’Alain Ambrosino n’a pas dépassé les limites de son pays de résidence. Il n’en est rien. Pilote officiel chez Peugeot, Citroën et Nissan, il a couru aux quatre coins du monde et côtoyé les plus grands pilotes, se forgeant une large expérience internationale qui lui sert actuellement dans ses nouvelles fonctions de Président de la Fédération Ivoirienne.
Texte Philippe Carles – Photo DPPI
Bien que né hors de nos frontières et ayant très peu couru dans l’Hexagone, Alain Ambrosino est français. « Mon grand-père était d’origine italienne, mais mon père est né en France. Après avoir épousé une Corse, celui-ci a commencé par travailler au Maroc, où a eu lieu ma naissance. Ensuite mes parents se sont installés à Abidjan en 1955. Depuis, notre famille est établie là-bas, mais je réside également une grande partie de l’année à Lambesc, près d’Aix-en-Provence. »
Tout petit, Alain rêvait de permis de conduire. « Dès mes dix ans, j’empruntais la MG Midget de mon père, et sur les petites routes en terre tout autour de la maison familiale, je m’entraînais à faire des dérapages. Adolescent, j’étais passionné de F1, mais à Abidjan on parlait surtout du premier rallye du Bandama, qui allait être organisé en décembre 1969. J’ai passé mon permis juste après mes 18 ans, et j’ai reçu en cadeau de mes parents une R8 Gordini. J’étais vraiment impatient de débuter en course, même si je n’avais aucune certitude sur mes dons. J’avais juste eu l’occasion de me tirer la bourre avec un autre propriétaire de R8 Gordini, que je croisais quelquefois en ville. Arrive le mois de décembre. Et là, catastrophe lors de l’inscription : on me répond qu’il faut avoir un an de permis pour courir ! Personne ne me connaissait dans le milieu, hormis ce gars en R8 Gordini. Heureusement, celui-ci se porta garant de mon expérience auprès des organisateurs, et j’ai été admis à participer. Et c’est comme cela que j’ai pris le départ du premier Bandama-Côte d’Ivoire, lequel se disputait alors sur le goudron… »
Organisé d’abord par des locaux, puis par Jean-Claude Bertrand qui va découvrir dans le pays de belles pistes en terre, le rallye du Bandama-Côte d’Ivoire connaît très vite une grande renommée. Il est intégré au championnat du monde des rallyes de 1978 à 1992, avant de décliner et de compter seulement pour le championnat africain. Pendant les années 2000, le rallye est quasiment annulé une année sur deux, à causes de graves troubles politique dans le pays. Puis le calme revenant, l’épreuve va être réinscrite au calendrier du championnat d’Afrique, grâce à… Alain Ambrosino ! Afin de comprendre son attachement à cette épreuve, voici quelques chiffres le concernant : de 1969 à 1999, Alain participe à 25 éditions du rallye de Côte d’Ivoire, dont 22 fois consécutivement, et le remporte à trois reprises. Cependant, s’il pourrait aisément être gratifié du titre de « Monsieur rallye de Côte d’Ivoire », Alain Ambrosino ne s’est pas cantonné à cette seule épreuve. Il a couru aux quatre coins du monde, même si son palmarès est principalement riche de victoires et de titres obtenues sur le continent africain. [...]
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