Pilote en Formule 3 à l’époque où Hunt et Lauda effectuaient leurs premières armes, René Ligonnet a participé au tournage de Rush, le film de Ron Howard (en salles à partir du 25 septembre), au volant de la Chevron B15 qu’il possède depuis 1969. Seul Français parmi les figurants en piste, il nous livre ses souvenirs en exclusivité.
Propos recueillis par William Pac (photo René Ligonnet)
Echappement Classic : Comment avez-vous été amené à participer au tournage ? René Ligonnet : C’est le résultat de mes mauvaises fréquentations… avec les Anglais ! Comme j’ai remis ma Chevron B15 de 1969 en état en 2008 et 2009 pour disputer le Grand Prix de Monaco Historique 2010 (voir EC n°5, ndlr), je connais les gens qui sont les chevilles ouvrières de la F3 historique en Grande-Bretagne. Après Monaco, j’étais tellement content d’avoir roulé dans les rues de la Principauté que j’ai décidé de ne pas m’arrêter là. J’ai donc participé à des courses en Angleterre et je suis devenu membre du club HSCC, dont l’homme-clé est Graham White, qui a connu Jim Clark et tous les grands pilotes britanniques. Fin 2011, j’ai reçu un mail de sa part m’informant qu’il cherchait des pilotes possédant des F3 de la période 1965-1970, pour un tournage. J’ai envoyé ma candidature et j’ai été retenu. Cela a été rendu d’autant plus facile que ma voiture était déjà en Angleterre, à Manchester, chez Nigel Bancroft.
Saviez-vous qu’il s’agissait du film de Ron Howard ?
Non, je n’étais pas au courant, mais quand je suis arrivé sur le circuit de Crystal Palace, où avaient lieu les premières prises de vue, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’une grosse production, au nombre de camions garés sur le parking et à l’importance de l’intendance. J’ai rapidement appris qu’il était le metteur en scène du film.
Parlez-nous de ce premier contact…
C’était en avril 2012. Avant de partir, j’avais rassemblé ma combinaison, mes lunettes, mes gants et mon casque de l’époque. Ma tenue était assez différente des autres, avec une combi vert « armée » ornée de bandes jaunes sur les manches et les jambes : on me voyait de loin même si je n’étais pas en tête des courses ! J’avais aussi un casque noir. La première chose que j’ai eue à faire était d’aller au magasin d’habillement, car ma combinaison était devenue un peu étroite au vu de ma corpulence actuelle. En sortant, il y avait une foule de figurants, et là, j’ai aperçu un grand type blond avec les cheveux assez longs. Je me suis dit qu’il ne serait pas mal pour tenir le rôle de James Hunt. [...]
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